D’APRÈS JOËL POMMERAT Dans un no man’s land, effrayant, sombre et crasseux, le public fait la connaissance de deux vagabonds, ogres, clowns ? Il leur revient alors une histoire de petite fille, de loup et de dévoration, un souvenir qui parfois les submerge. Luttant de toutes leurs forces contre leurs pulsions naturelles, ils se rapprochent de leur jeune assemblée pour lui raconter cette histoire. Cette adaptation du dramaturge Joël Pommerat se construit sur le motif de l’enfance en livrant une lecture intime du célèbre conte du Petit Chaperon Rouge. L’univers extraordinaire devient alors le lieu de questionnements plus philosophiques sur la construction individuelle, la famille, le désir et la peur. Un spectacle pour retrouver le plaisir d’être ensemble et de se raconter des histoires tout en conjuguant rire et grandir.
NOUVEAUX MONDES Au moment où le style musical romantique des pays germaniques exerce sur l’Europe du XIXe siècle une hégémonie, cer tains compositeurs hongrois, bohémiens, espagnols ou même français ont regardé au-delà des frontières. Ils ont ainsi été les éclaireurs, importateurs de nouvelles idées musicales tout en assurant l’exportation et l’implantation du style musical européen. L’une des références de la grande tradition européenne est la musique de Johannes Brahms. Son Concerto pour violon représente sans doute la quintessence du style romantique allemand, avec le Concerto pour violon de Mendelssohn. La Neuvième Symphonie d’Antonin Dvoràk s’inscr i t dans cette tradition tout en préfigurant la découverte d’un nouveau monde musical outre-Atlantique.
Cette comédie délirante part d’une interrogation assez commune : que faire quand l’être que vous aimez craque pour quelqu’un d’autre ? Il semble que la réponse ne soit rien de plus simple : éliminer « l’autre » en question. Pour cela, il suffit de trouver son sosie et de lui demander de dégoûter la personne que vous aimez. Une idée géniale ! À moins que le sosie ne se transforme en une multitude de personnages délirants… S’enchaînent alors quiproquos et rebondissements qui alimentent un comique de situation réjouissant. Un spectacle atypique à l’humour contagieux qui entraîne le spectateur dans un tourbillon vertigineux, le faisant presque croire à l’inconcevable !
Le Voyage de Molière suit l’histoire de Léo, un jeune homme du XXIe siècle qui rêve d’être comédien et qui se retrouve accidentellement plongé en 1656 au coeur de la troupe de l’Illustre Théâtre. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde créatif et cruel où la vie et la gloire ne tiennent qu’à un fil. Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre trouvent ici un ingénieux prétexte pour rendre hommage à cet homme de théâtre qui a su marquer l’Histoire. Une occasion de redécouvrir la langue du dramaturge loin des fastes de la cour. Une enthousiaste ode à la création théâtrale !
SENS DESSUS DESSOUS Virtuose de la langue, magicien des mots, orfèvre du phrasé, interprète inventif à l’infini, conteur hors pair, André Dussollier est devenu ce sacré monstre de la scène, un artiste rare et exceptionnel ayant placé l’exigence et la finesse au sommet de son engagement. De sa voix délicieusement magnétique, de son regard perçant d’acuité, de son expressivité hors du commun, il charme et ensorcelle pour entraîner le spectateur dans son imaginaire sans limite, révélant avec gourmandise ce qui constitue la substantifique moelle des grands textes ou la fulgurance des grands esprits.
Julie, Rose, Jeanne et Louise travaillent dans une usine d’armement au début du XXe siècle. Quatre ouvrières, d’horizons différents qui, face à l’absence des hommes, vont devoir se confronter au monde du travail et subir l’injustice réservée aux femmes. Mais dans cet univers pourtant effrayant, émergent l’échange, la solidarité, la possibilité d’avoir une opinion. Le parcours libertaire de Louise, journaliste militante chez les suffragistes, va questionner chacune de ses amies, et leur proposer une nouvelle vision de la Femme : indépendante et libre. Grâce à leur courage, elles vont s’unir et participer au long combat des femmes pour l’égalité : à travail égal, salaire égal. Les Filles aux mains jaunes est une pièce puissante et sensible sur la naissance du féminisme.
PAR LA CIE MACHINE DE CIRQUE Blanc. Entièrement blanc. Dans une exposition immaculée, un jet de couleur est rapidement nettoyé. Les visiteurs invités à ce curieux vernissage se ravissent de ce retour à une perfection monochrome. Peu à peu quelque chose détone, se détraque. La scène bascule progressivement vers un monde bigarré. Les visiteurs intrigués s’y laissent glisser, envelopper et enivrer. Ils pénètrent l’autre monde : l’envers du décor. La couleur jaillit à nouveau, mais cette fois, elle est indélogeable. Amusés, troublés, énergisés, s’y perdront-ils ? Sous la férule du metteur en scène Olivier Lépine, sept artistes de cirque de calibre international et une musicienne multi-instrumentiste font voyager le public aux frontières de l’art.
Ils sont toujours des centaines, des milliers aux concerts de Trois cafés gourmands. Des fidèles, des curieux, des convertis, disponibles à marcher dans les refrains et les valeurs saines. Trois cafés gourmands a peut-être « la Corrèze en cathéter » mais aussi de belles ambitions. Une collaboration avec Jean-Jacques Goldman à la co-écriture et à la composition de Quand ? a des allures d’événement si on se réfère à la rareté des offrandes distillées par l’un des tauliers du paysage musical hexagonal. Ce troisième album intitulé La Promesse explore de nouvelles thématiques sans altérer la dynamique du groupe. La promesse d’une générosité infaillible et d’une honnêteté permanente qui saura séduire même les plus sceptiques.
D’APRÈS ALEXANDRE DUMAS Cette adaptation ambitieuse du célèbre roman d’Alexandre Dumas propose un grand spectacle de théâtre sous la forme d’une folle épopée historique. S’il en faut « un pour tous et tous pour un », il faut surtout suivre les douze artistes sur scène qui enchaînent jeu d’acteur, combats d’épée chorégraphiés et musique jouée en direct. La metteuse en scène Charlotte Matzneff souligne également que « dans la plupart des adaptations, les histoires d’amour sont édulcorées. […] Nous voulons retranscrire la complexité des sentiments et la dureté de ce siècle à l’égard des femmes qui ne leur laisse souvent que très peu de choix ». Une référence au passé moderne et spectaculaire !
À la suite d’un accident familial, Icare, alias Courgette, se retrouve dans un « foyer pour enfants écorchés » où il rencontre Simon, Ahmed, et la mystérieuse Camille. Là où le jeu et la poésie deviennent une nécessité, ils vont apprendre à se construire, à « s’élever » et à « recoudre » leur coeur. Et puis il y a Raymond, le gendarme, qui va peu à peu endosser le rôle de père de substitution, et qui, grâce à Courgette, va aussi reprendre goût à la vie. Rencontrer autrui devient alors la possibilité d’un espoir. Cette adaptation du roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette, raconte une histoire pleine de lumière et de musique qui s’adresse aux petits comme aux plus grands.
